19ème GALA Tour de France
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SOUS LE SIGNE DE LA JEUNESSE

Le spectacle était un peu désolant dans la Zone Industrielle Weiergewan à Contern, presqu'aussi déserte qu'à son habitude un dimanche d'été. Car si le Gala Tour de France et ses vedettes ont pu drainer les foules, une semaine après la Grande Boucle, des courses régionales le font beaucoup moins en pleine période de vacances, pour les coureurs et les spectateurs. Qu'importe, le premier Souvenir Marcel Gilles est dans les livres et, s'il faudra penser à un changement de date pour d'éventuelles prochaines éditions, le parcours dans la Zone Industrielle a fait ses preuves, avec un vent qui a rendu les choses beaucoup plus difficiles que prévues et qui a donné lieu à des courses disputées, des catégories élites ou espoirs jusqu'au plus jeunes, que l'on a voulu placer au centre de l'évènement.

La course des élite, espoirs, juniors et masters a eu des invités-surprise en la personne de 5 coureurs africains (4 Kenians et un Ugandais) qui se sont incrits sur les listes de départ, ensemble avec une trentaine d'autres concurrents, indigènes pour la plupart. Dès le départ, les attaques étaient nombreuses et les coureurs n'ont pas voulu attendre les sprints intermédiaires pour tenter de récolter des points: Tom Wecker, Luc Wirtgen et le Belge Dennis van der Horst se sont échappés d'un peloton emmené par Luc Weis et les coureurs allemands du Schwalbe Trier, Valtey et Becker. Ces derniers n'ont d'ailleurs pas attendu longtemps pour lancer un contre et pour revenir en tête de la course, ensemble avec Noah Fries, Pit Schlechter, Raphael Schweitzer et le Kenian Josphat Githambo. Antoine Leroy et Nicolas Kess ont fait la jonction un peu plus loin, alors que Wecker et Githambo se sont fait distancer: 9 coureurs étaient donc devant, prenant peu à peu l'avantage sur le reste du peloton. Le bon coup était parti et Wirtgen, Van der Horst, Valtey, Becker, Fries, Schlechter, Schweitzer, Kess et Leroy ont été jusqu'à prendre un tour complet au reste du peloton, en mal de forces vives pour mener la poursuite. En cours de route, Nicolas Kess s'est avéré le collectionneur de points le plus avide lors des sprints intermédiaires et, même si Luc Wirtgen s'est imposé lors d'un sprint final qui comptait double, le coureur du LC Kayl, deuxième sur la ligne, avait suffisamment d'avance pour l'emporter. Le junior Nicolas Kess remporte donc la course des elites/espoirs devant les deux espoirs Luc Wirtgen et Dennis Van der Horst et le meilleur coureur de la catégorie élite, Antoine Leroy du SAF Cessange.

Dans la course des débutants, disputée également sous forme de critérium, le peloton est resté groupé jusqu'au bout malgré différentes attaques. Luc Braun a tenté le coup en tout début de course et le peloton s'est scindé plusieurs fois, notamment lors des sprints aux points, mais personne ne parvenait à se détacher pour de bon. Fred Wilhelmy a gagné le premier sprint intermédaire, mais par la suite, Yannick Otten s'est montré le plus rapide plus souvent qu'à son tour et a collectionné les points, au point d'avoir une solide avance sur Gregory Jeromito et Wilhelmy à l'entame du dernier tour. Lors de l'emballage final, Tom Paquet a surpris tout le monde en démarrant très tôt dans la dernière ligne droite, et le Français a su garder une petite avance jusqu'à la ligne pour s'imposer lors de cet ultime sprint, devant Otten et Claire Faber, meilleure fille et superbe troisième sur la ligne d'arrivée. L'exploit de Paquet lui a permis de revenir dans le classement en terminant finalement deuxième, derrière un Yannick Otten intouchable mais devant Jeromito, le coureur de l'UC Dippach. Chez les filles, grâce à sa belle prestation dans le sprint final, Claire Faber s'impose devant Anne-Sophie Harsch et Martina Marchetto.

Chez les minimes et les cadets, la course s'est disputée en ligne, sans système de points et de sprints intermédiaires, mais cela n'aurait pas changé l'issue de la course. Car c'est un homme, un seul, qui a dominé les débats avec un long raid solitaire du début jusqu'à la fin. Le Dippachois Max Gilles a mis un tour dans la vue de tout le monde, à part de son coéquipier Matteo Gianpaolo, deuxième à une minute et onze secondes après un périple en solitaire, pour lui aussi. Gilles s'est dégagé rapidement du reste et, si Gianpaolo a réussi à le garder longtemps en point de mire, les coureurs du CT Atertdaul, en supériorité numérique, ont rapidement dû abdiquer face au longiline homonyme de Marcel. Jo Schmitz a bien tenté de revenir vers l'avant en compagnie de Liv Wenzel, mais il dû attendre le renfort de Noé Ury, auteur d'un mauvais départ, pour revenir sur le Schifflangeois Moritz Fey. A trois, ils ont essayé de combler l'écart, sans pour autant y parvenir, bien au contraire. Max Gilles a donc remporté la course des cadets en solitaire, avec plus d'une minute d'avance sur Matteo Gianpaolo et plus d'un tour sur Noé Ury, troisième au sprint. Liv Wenzel a terminé première fille à une belle sixième place, devant Lena Carier et Julie Keller.

Malheureusement, il n'y avait que 7 minimes au départ, pour la dernière course de la journée, mais elle ne fut pas dénoué de tout suspense pour cela. C'est un groupe de 5 unités qui s'est disputé la victoire : Florian Schmitz, Noa Berton et Nils Rischard les Dippachois, accompagnés de Mats Berns du LP Schifflange et de Fynn Ury. A tour de rôle, les attaquants se sont exprimés dans le petit peloton, mais les accélérations n'ont pas scindé le groupe dans un premier temps, avec le seul Florian Schmitz comme victime du rythme élevé. Ce n'est que dans les derniers tours qu'une tentative de Fynn Ury a mis tout le monde d'accord et le jeune coureur du CT Atertdaul s'est envolé pour la victoire, avec une petite minute d'avance tout de même sur Mats Berns et Nils Rischard.

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